« J’ai réussi! »

Après ses études d’architecture, Alex a changé de cap et a réussi son entrée en RH, Clara a ajouté une nouvelle corde à son arc ; elle a non seulement décroché le certificat, mais aussi le brevet fédéral, Myrjam a découvert sa passion pour les RH lors d’un stage et a suivi le chemin jusqu’au diplôme de Directrice des RH avec diplôme fédéral. Lisez des histoires sur des chemins individuels, des succès d’apprentissage et des étapes de carrière franchies.

Daniel Langenegger
Daniel Langenegger

Responsable RH Sistag AG

Gestion stratégique et opérationnelle couronnée de succès – grâce au diplôme fédéral RH

Titulaire du diplôme fédéral de Directeur RH, Daniel Langenegger dirige le département RH chez Sistag AG, société internationale leader sur le marché des vannes d’arrêt. L’entreprise emploie quelque 180 collaborateurs en Suisse et dans ses filiales aux Etats-Unis, en Allemagne et à Singapour. Comme Directeur RH, Daniel Langenegger est responsable des tâches RH stratégiques et opérationnelles du site en Suisse. C’est en matière de stratégie et de travail conceptuel que le diplôme fédéral lui a permis d’élargir ses compétences, de faire évoluer et de consolider des thématiques RH importantes au sein de l’entreprise, telles que le développement du leadership, la rétention des talents ou l'employer branding.

 

La carrière de Daniel Langenegger est l’illustration parfaite de toutes les possibilités qu’offre un pays de formation comme la Suisse. Son riche parcours et ses nombreuses expériences au cours de sa formation de Directeur RH sanctionné par un diplôme fédéral font de lui un modèle et une source d’inspiration pour tout professionnel RH. Vous en apprendrez davantage en regardant la vidéo sur son parcours professionnel. Vous comprendrez pourquoi il vous recommande vivement cette formation continue. Avouons que l’investissement de Daniel Langenegger dans sa formation s‘est avéré rentable sur tous les plans.

Carol-Ann Zbinden
Carol-Ann Zbinden

Gestionnaire RH avec certificat HRSE

« J'agis de manière plus autonome et j'ai gagné en assurance et en efficacité »

Après la maturité, la Haute école pédagogique et trois ans d’activité en tant qu’enseignante au niveau du secondaire, Carol-Ann Zbinden a cherché une nouvelle voie professionnelle. Elle a finalement saisi une opportunité qui s’est présentée chez Peking Garden, à Zurich, une chaîne de restaurants qui emploie près de 120 personnes. A 29 ans, elle est, en tant qu’Assistante de direction, responsable, entre autres, des ressources humaines avec sa collègue et son supérieur hiérarchique. Elle a terminé sa formation de gestionnaire RH avec certificat HRSE haut la main, avec la meilleure moyenne en Suisse.

Mme Zbinden, vous avez quitté le métier d’enseignante pour assumer une fonction administrative – on dirait un changement de cap radical. Comment en êtes-vous venue à cette nouvelle voie ?

La différence entre les deux métiers n’est pas aussi grande qu’elle ne le paraît. Ma profession initiale implique beaucoup de contacts sociaux, mais aussi des tâches administratives. J’ai donc pu acquérir de solides connaissances dans les deux domaines. Depuis un an, je travaille au sein d’une petite équipe. Nous nous respectons et nous soutenons mutuellement. Je suis heureuse d’être ici et j’étais ravie de m’investir pour acquérir de nouvelles connaissances, notamment en ressources humaines.

 

Pour cela, il vous manquait un bagage technique ?

J’ai voulu combler cette lacune avec une formation continue de six mois. Outre la matière scolaire, j’ai acquis de nombreuses connaissances en autodidacte et j’ai étudié la littérature technique qui m’a été recommandée par mon supérieur hiérarchique. Je suis curieuse, j’aime les défis, j’adore apprendre et je voulais tout faire pour réussir ma reconversion professionnelle. Mon activité professionnelle, la formation à l’école et mes études personnelles étaient parfaitement complémentaires. Mes différentes activités m’ont permis d’établir des liens et de comprendre et situer la fonction de RH en tant que maillon de la chaîne d’un système opérationnel global.

 

Considérez-vous tous les contenus scolaires et les questions d’examen comme pertinents dans la pratique professionnelle ?

Il n’est pas si facile de répondre à la question. Très souvent, la matière théorique va au-delà de ce que nous pouvons utiliser et appliquer dans la pratique. Mais cela ne me gêne pas. Je trouve qu’il est important de savoir établir des liens pour gagner une vue globale. L’ensemble de la matière théorique m’aide à mieux comprendre le contexte. Et j’applique, effectivement, une bonne partie de mes nouvelles connaissances dans mon quotidien professionnel.

 

Comment vous êtes-vous préparée aux examens pour être capable de réaliser la meilleure performance possible le jour J ?

Avant chaque leçon, j’ai consulté les objectifs d’apprentissage dans les Directives d’examen pour pouvoir poser les bonnes questions. De retour chez moi, j’ai élaboré des résumés. La nouvelle formule « open book » nous permet d’amener un grand classeur fédéral avec notre propre matériel à l’examen. J’ai investi beaucoup de temps pour préparer des documents très succincts. De plus, j’ai fait des exercices, j’ai participé aux examens internes de l’école et j’ai travaillé mes lacunes. Bien que je me sois sentie bien préparée, j’étais sous une forte pression de temps pendant l’examen de simulation et je n’ai pas réussi à répondre à toutes les questions. De plus, j’ai aussi perdu beaucoup de points parce que certaines questions à choix multiples sont évaluées selon le système des points négatifs. C’est pourquoi je n’aurais réussi l’examen que de justesse.

 

Quelles conclusions en avez-vous tirées ?

Cette précieuse expérience m’a fait réfléchir. Elle était aussi très utile pour me familiariser avec la technique de questionnement et la plateforme d’examen. J’ai décidé de me fixer une limite de temps pour chaque tâche du « vrai » examen et de répondre aux questions – dans la mesure du possible – tout de suite pour éviter de devoir retourner en arrière. Je me suis également rendu compte de l’éventualité d’être confrontée à un nouveau sujet à l’examen du certificat. C’était effectivement le cas – il fallait y répondre sur la base de notre compréhension générale de la matière.

 

Qu’est-ce qui aide le plus pour l’examen : apprendre la matière par cœur ou en développer une compréhension approfondie ?

Il est utile de « bûcher » pour apprendre certaines formules ou connaître les déductions des assurances sociales pour éviter de perdre du temps en les vérifiant à l’aide du classeur. Mais avec une bonne organisation et préparation, la moitié du travail est déjà faite. Si je sais où trouver les choses, je suis tout simplement moins stressée. C’est pourquoi j’apprécie la formule « open book », elle correspond à la réalité au travail – nous devons vérifier les points dont nous ne sommes pas sûrs, nous devons donc avoir le droit de le faire pendant l’examen. Je me suis très bien retrouvée dans mon classeur et je l’ai l’utilisé essentiellement à des fins de contrôle. 

 

Selon quelle méthodologie l’examen est-il conçu ?

Un certain nombre, parmi les 80 questions, était de type choix multiple, sélection ou attribution. Les questions ouvertes touchent généralement des cas juridiques. Il fallait bien évidemment établir des décomptes de salaire. Cela vaut la peine d’apprendre à le faire, ils rapportent tellement de points ! Quant aux questions ouvertes, il était important de répondre à la question de manière précise et de justifier la réponse de manière pertinente.

 

Une nouvelle plateforme informatique a été programmée pour les examens. A-t-elle fait ses preuves ?

Oui, elle a parfaitement bien fonctionné. Par exemple, j’ai beaucoup apprécié l’option d’afficher l’ensemble des 80 questions à l’aide d’un bouton et de voir en un coup d’œil celles auxquelles j’avais déjà répondu. De plus, le nombre de points maximum et la thématique apparaissaient lorsque la souris passait sur les questions. 

 

Quelle était votre stratégie pour passer l’examen ?

Tout d’abord, j’ai répondu aux questions rapportant le plus de points parce que ce sont celles qui prennent aussi le plus de temps. Lors de l’examen de simulation, j’ai fait l’inverse, ce qui a moyennement bien marché.

 

Comment avez-vous vécu la situation d’examen ?

Je me suis sentie plutôt à l’aise. Nous n’étions que dix dans la salle d’examen, la chaise était confortable et j’avais de la place. J’avais apporté des boissons et même un petit ventilateur au cas où il aurait fait trop chaud. Je voulais simplement éliminer un maximum d’éléments perturbateurs extérieurs pour me concentrer pleinement sur l’examen. C’était super. Cela dit, je n’étais pas certaine d’avoir réussi. La seule chose dont j’étais vraiment sûre, c’est que j’avais réussi à répondre à toutes les questions, ce qui n’avait pas été le cas lors de l’examen de simulation. 

 

Quand avez-vu reçu le message que vous avez réussi ?

Lorsque j’étais en vacances à Londres. L’e-mail « Vous avez réussi » était accompagné d’une invitation à la cérémonie de clôture, à Bienne. J’ai d’abord pensé y renoncer, mais j’ai finalement changé d’avis. Je ne savais pas qu’il y aurait un classement des lauréat·e·s. Lorsque mon nom a été prononcé, je ne comprenais plus rien. Ma moyenne était de 5,5, je n’aurais jamais pensé pouvoir réaliser le meilleur résultat.  

 

Quelles ont été les réactions de votre entourage ?

Tout le monde était très fier. Mon supérieur hiérarchique était ravi et a tout de suite organisé un apéro spontané !

 

Est-ce que vous avez changé de poste après avoir décroché le certificat ?

Non, pas vraiment. Avec le certificat, j’ai rattrapé les qualifications qui sont nécessaires pour ce poste. Mais aujourd’hui, je sais que je suis compétente dans mon travail. J’agis de manière plus autonome et j’ai gagné en assurance et en efficacité.

 

Avez-vous d’autres projets de formation ?

Je vise le brevet de spécialiste RH lorsque le temps sera venu. Mon supérieur hiérarchique me soutiendrait. Pour lui, il est important qu’on se développe en permanence, tant au niveau personnel que sur le plan de l’entreprise. Mais pour l’instant, je me concentre sur des formations continues très ciblées, portant, par ex., sur la numérisation des RH.   

 

Quelles sont les perspectives sur le marché du travail dans le domaine des RH ?

En principe, chaque entreprise qui occupe des employé·e·s a besoin d’une fonction RH. Bien entendu, la question qui se pose est de savoir quelles tâches administratives peuvent être automatisées. Mais dans toute fonction de conseil ayant trait aux questions sociales, l’être humain est indispensable, on ne peut pas nous l’enlever (rit).

 

Pouvez-vous également appliquer vos connaissances professionnelles dans votre vie privée ?

J’ai appris à anticiper les choses, d’avoir de l’empathie, d’assumer différents rôles, de me montrer compréhensive, de poser des questions et de discuter – ce sont des compétences qui sont aussi très précieuses dans la vie privée, par ex., en cas de conflits. Au niveau technique, je peux donner des conseils en matière d’assurances sociales. Je sais vérifier des contrats de travail et donner des informations sur un licenciement ou sur un CV. Les connaissances en RH sont bien plus utiles dans le contexte privé qu'on ne pourrait le penser à première vue.  

Tina Schäfer
Tina Schäfer

Responsable RH Burhardt + Partner

« Saisir une nouvelle chance (de bonheur) grâce au diplôme RH »

Ayant à l’origine fait des études de droit, Tina Schäfer a bifurqué, il y a maintenant plus de 10 ans, dans le domaine des RH. Elle a d’abord suivi une formation continue de spécialiste RH avec brevet fédéral avant de couronner ce « voyage d’études » par un diplôme fédéral. Encouragée par ce succès, cette mère d’un fils de 5 ans a décidé qu’il était temps d’oser un changement de carrière et occupe depuis peu le poste de Directrice RH dans l’entreprise d’architecture et de planification générale Burckhardt + Partner, responsable de quelque 400 collaboratrices et collaborateurs travaillant sur plusieurs sites. Tina Schäfer a également étudié l’histoire de l’art et, en quelque sorte, fait de son hobby un deuxième emploi : médiatrice d’art, elle guide une ou deux fois par mois les personnes intéressées à travers le musée Tinguely de Bâle, ville où elle habite. Les multiples facettes de son parcours de formation ont fini par s’intégrer harmonieusement dans une vie professionnelle qui lui convient parfaitement.

Thomas Kämpf
Thomas Kämpf

People Director Marionnaud Suisse & Autriche

« Le succès dépend parfois un peu de la chance, mais n’est certainement pas le résultat du hasard »

La formation de Directeur des ressources humaines, détenteur d’un diplôme fédéral, lui a permis d’approfondir ses connaissances et de les valider. Sa réussite aux examens lui a donné confiance en lui et montré qu’il était sur la bonne voie. En tant que People Director chez Marionnaud Suisse & Autriche, qui compte près de 1’000 collaborateurs et 160 magasins, il contribue activement à l’évolution culturelle de l’entreprise. En tant que membre de la Direction, il peut mettre en œuvre au quotidien tout ce que qu’il a appris grâce à son diplôme. Après une semaine intense et chargée entre Zurich et Vienne, il s’épanouit dans son refuge au bord du lac de Thoune – un paysage idyllique qui illustre parfaitement son parcours.

Myrjam Dregger
Myrjam Dregger

directrice des ressources humaines avec diplôme fédéral

Comment j’ai découvert ma passion pour ce métier lors d’un stage

Après avoir passé sa maturité à l’issue de l’école supérieure de commerce, Myrjam Dregger n’a pas immédiatement commencé ses études, mais a pris un an pour évaluer ses options de métier et de formation. C’est ce qui l’a amenée à devenir Directrice des ressources humaines avec diplôme fédéral puis à être engagée à ce poste par une entreprise industrielle.
 

Pendant cette année de réflexion, Myrjam Dregger a effectué plusieurs interventions comme employée de commerce, mais également un stage auprès de psychologues qui réalisaient des évaluations individuelles ou en groupe ainsi que des procédures de recrutement pour des entreprises. C’est ce qui a éveillé en elle la fascination pour le monde des ressources humaines. Elle a donc logiquement fini par suivre des études en gestion d’entreprise avec option ressources humaines et développement organisationnel.

Alors qu’elle était à la recherche d’un sujet pour sa thèse de bachelor, elle est tombée sur une entreprise industrielle qui avait besoin d’un modèle pour l’évaluation de ses cadres. Ce mandat s’est transformé en poste temporaire comme assistante en gestion du personnel, en remplacement d’une collaboratrice qui était en congé de maternité. Des perspectives inattendues se sont alors ouvertes, car ce poste d’assistante est rapidement devenu celui de responsable de division RH. Dans une société affiliée, on lui offrit — à seulement 26 ans — la position de directrice des ressources humaines qui venait de se libérer, tout d’abord en intérim, puis définitivement, avec par ailleurs les fonctions de membre de la direction élargie.
 

Cinq ans après avoir passé son Bachelor of Science in General Management, Myrjam Dregger a décidé en 2020 de compléter ce titre par celui de Directrice des ressources humaines avec diplôme fédéral. Ce qu’elle réussit brillamment comme major de sa promotion.
 

Félicitations pour cette réussite ! Quelle place le diplôme fédéral occupe-t-il dans votre CV ?

C’est la confirmation de mes qualifications de Directrice RH. On m’a confié ce poste alors que j’étais encore très jeune. C’était donc une bonne chose de pouvoir maintenant présenter mon diplôme. Le savoir-faire concret en RH que d’autres obtiennent avec un brevet, moi, je l’ai acquis dans la pratique. La formation de diplôme est plutôt axée sur la gestion d’entreprise et implique une connaissance détaillée du domaine des ressources humaines. Elle conduit à un examen professionnel supérieur qui, à mon avis, est vraiment basé sur l’expérience pratique, car il correspond entièrement aux demandes du quotidien professionnel. Mon poste m’y avait donc parfaitement préparée. Et les employeurs peuvent être certains que le diplôme représente les compétences qu’il leur faut pour leur direction RH.
 

Comment se fait-il qu’il n’y ait pas davantage de spécialistes RH avec brevet fédéral qui passent leur diplôme ?

L’examen professionnel supérieur est destiné à la fonction de direction RH dans des PME de toutes tailles. Or, ce poste est souvent occupé par des personnes qui disposent d’une longue expérience professionnelle et qui n’ont pas besoin qu’un diplôme vienne confirmer leurs compétences. Ou, parfois, c’est le département des finances qui est chargé de gérer les RH, ce qu’il considère sous un angle essentiellement administratif. Malheureusement ! Au sens moderne de ce service, les ressources humaines sont en effet bien plus qu’une simple gestion du personnel ou que la prise en charge des tâches administratives qui y sont liées. Elles ont plutôt évolué pour devenir HR Business Partner, c’est-à-dire qu’elles remplissent un rôle de spécialiste et de support pour la ligne, renforçant par ailleurs le développement stratégique continu de l’entreprise.
 

Vous êtes vous-même depuis longtemps dans la situation où vous devez, lors des embauches, évaluer l’importance respective de l’expérience professionnelle d’une part et de la formation en hautes écoles d’autre part. Comment décidez-vous ?

C’est quelque chose qui doit être décidé individuellement pour chaque poste. Bien entendu, l’expérience professionnelle d’une candidate ou d’un candidat joue dans tous les cas un rôle important. Lorsqu’on recherche des spécialistes, la combinaison d’expérience et de formation professionnelle est toujours un élément prometteur. Notamment dans le domaine des RH quand on a besoin d’un HR Business Partner, d’un·e responsable de division RH ou encore d’un·e assistant·e·en RH. S’il s’agit par contre de la conception de projets d’avenir, de la direction des RH ou d’une fonction au sein de la direction de l’entreprise, il faut disposer d’une compréhension globale que l’on a pu obtenir soit à travers une expérience complétée par un diplôme, soit par un parcours en haute école. La question est toujours de savoir pour quelles fonctions on cherche quelqu’un.
 

Les ressources humaines occupent une fonction transversale car elles disposent de relations avec tous les services. Quel avantage cela apporte-t-il à l’entreprise dans son ensemble ?

D’une part, nous jouons le rôle d’intermédiaire entre la direction et le reste de l’entreprise. Comme nous avons un contact avec tous, mais ne disposons évidemment pas de connaissances dans toutes les activités, nous gardons toujours une certaine distance aux choses. C’est pourquoi nous pouvons poser les « questions bêtes » qui mènent à réfléchir aux procédures utilisées et ouvrent de nouvelles perspectives. D’autre part, nous recevons beaucoup d’informations et de retours d’expérience. Ce qui nous permet d’en déduire de nombreuses synergies et opportunités, d’en distiller les meilleures pratiques mais aussi d’identifier les lacunes en matière de stratégie du personnel ou des activités opérationnelles de notre service.
 

Dans quelle direction les activités des RH sont-elles en train d’évoluer ?

Les RH développent constamment leurs processus afin de s’adapter aux nouveaux défis et à préparer les besoins futurs. Les processus répétitifs sont toujours plus numérisés. Élaborer les outils appropriés représente l’une de nos activités principales. Mais notre utilité véritable repose dans le support que nous pouvons apporter à la ligne pour des questions qui ne peuvent pas se traduire en faits et chiffres. Là où le facteur humain entre en ligne de compte : pour les sujets qui touchent au management, à l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, à la gestion des cas, à la diversité sous toutes ses formes, à la gestion des équipes avec des modèles de travail et d’horaires toujours plus variés, à l’image de l’employeur et aux attentes des nouvelles générations qui arrivent maintenant dans le monde professionnel.
 

Quelles sont d’après vous vos principales réussites ?

Lorsque la ligne est activement intéressée à une coopération et que celle-ci fonctionne bien, nous obtenons de bons résultats — également en ce qui concerne la mise en œuvre de projets. À mon dernier poste, je me suis fortement impliquée dans les processus de numérisation. Nous avons par exemple introduit un système unifié de gestion du personnel pour l’ensemble de nos sites en Suisse, ce qui nous permet de travailler avec des dossiers électroniques, un outil numérique en libre-service pour les collaboratrices et collaborateurs ainsi que divers tableaux de bord. J’ai par ailleurs restructuré, implémenté et numérisé notre système de qualifications. Ce qui a amené un gain d’efficacité notable. L’objectif de projets RH doit être de générer un bénéfice pour l’entreprise et la hiérarchie, et pas simplement de permettre à ce service de se moderniser un peu.
 

Quelles sont les qualités professionnelles qui vous sont également utiles dans votre vie privée ?

Dans mes fonctions, je dois pouvoir faire preuve d’empathie et d’une bonne faculté d’écoute afin de reconnaitre les problèmes, de servir de médiateur en cas de conflits et d’être en mesure de comprendre les positions des deux parties. Quelque chose que je peux aussi mettre à profit dans le privé. Tout comme les connaissances des plages salariales ou les expériences issues des entretiens d’embauche. Il arrive en effet à tout le monde d’être un jour ou l’autre confronté à de telles questions, et on est alors bien content si on a dans son entourage quelqu’un qui peut vous conseiller.

Le diplôme fédéral, couronnement de la formation professionnelle

Avec sa maturité professionnelle de l’école de commerce en poche, Myrjam Dregger, originaire de Suisse orientale, s’était donnée un an pour explorer ses préférences de carrière à travers divers stages. Lorsqu’elle est entrée en contact avec le monde des ressources humaines, la voie était toute prête pour des études couronnées par un diplôme fédéral de Directrice des ressources humaines. Après son congé de maternité, Myrjam Dregger a travaillé auprès d’une société de services de santé comme responsable de division RH spécialisée dans la gestion de projets. Employée à temps partiel, elle est en mesure de concilier ses responsabilités professionnelles et familiales.

Clara Guthmann
Clara Guthmann

Spécialiste RH avec brevet fédéral

« Ce brevet est un gros atout dans la carrière et surtout une magnifique aventure humaine »

Passionnée de RH, Clara Guthmann est trilingue FR/DE/EN. De nombreuses autres compétences étoffent son CV: elle a été consultante en outplacement et recrutement et elle a collaboré à la mise en place d’un SIRH au niveau européen.

Madame Guthmann, vous êtes actuellement coordinatrice RH au sein d’une petite équipe chez Hermès (Suisse) SA. Quel a été votre premier contact avec les RH?

J’ai atterri dans le monde des Ressources Humaines un peu par hasard. A la fin de mon Bachelor en International Business Management, je cherchais un stage et j’ai postulé dans une agence de placement spécialisée dans l’architecture et la construction. L’architecture a toujours été une de mes passions, et je me suis dit que c’était l’occasion de découvrir les Ressources Humaines en lien avec la construction.

J’ai adoré cette première expérience dans les RH, et j’ai pris la décision de continuer dans cette voie. C’est ce qui m’a poussée à passer le Certificat RH en 2016, puis le Brevet Fédéral en 2019.
 

Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt pour la formation sélectionnée ?

J’ai eu envie de poursuivre mes apprentissages et d’approfondir mes connaissances. Je pense que l’on peut simplifier en faisant une comparaison rapide entre le monde médical avec le monde des RH. Si vous êtes malade, vous pouvez consulter un médecin généraliste, mais parfois il vaut mieux aller voir un cardiologue ou un dermatologue.

Dans un département de Ressources Humaines, c’est un peu la même chose, vous êtes recruté par un talent manager, c’est un généraliste RH qui s’occupe de votre contrat de travail et de votre intégration, et votre salaire est payé par un spécialiste en salaires. En faisant la démarche de passer le Brevet, je voulais enrichir mes connaissances dans d’autres domaines que ceux que je pratiquais au quotidien dans mon poste, et pouvoir acquérir un socle solide de connaissances dans les différentes missions que l’on peut rencontrer dans la fonction RH.

J’ai en outre été encouragée à me lancer dans cette aventure par mon employeur qui a clairement identifié l’intérêt de cette formation.
 

Vous avez réussi l’examen HRSE et obtenu le titre espéré, comment avez-vous sélectionné l‘institut de formation parmi les 16 établissement dispensant une formation en Suisse romande?

Il existe en effet plusieurs formules pour la préparation de l’examen. A l’époque, avant la crise du Covid 19, j’avais du mal à envisager une formation 100% online, c’est pourquoi j’avais opté pour une formation sur deux jours consécutifs, vendredi et samedi une fois toutes les trois semaines. Je préférais cette option à celle des cours du soir toutes les semaines, car j’avais peur de ne plus être suffisamment concentrée après une journée de travail.
 

Vous travaillez à 100%, comment avez-vous géré l’aspect temporel ?

En effet, c’était un gros challenge car je me suis beaucoup impliquée dans la préparation de mon examen. Je ne me suis pas accordé beaucoup de temps libre pendant cette année. J’ai dû faire des sacrifices car j’ai beaucoup moins vu mes amis et ma famille mais cette formation m’a beaucoup appris sur moi-même : elle m’a prouvé que j’étais capable d’y arriver.  Ça n’a pas toujours été facile, mais au final, les personnes avec qui j’ai préparé cet examen sont devenus des amis très proches !
 

Les contenus des cours sont-ils plutôt théoriques ou pratiques?

Les deux justement, et c’est ce qui m’a particulièrement intéressée. Bien sûr nous avions une solide base théorique, mais nous pouvions discuter des cas au regard de notre activité professionnelle. Nous pouvions poser des questions rencontrées au quotidien en entreprise, et en discuter avec les intervenants.

Pour moi, la forme et le contenu de l’examen correspondent vraiment à ce que nous vivons dans notre métier. La partie orale de l’examen permet de mettre la théorie en pratique. Quant à l’écrit, l’étude de cas par exemple est une excellente application de toutes les situations auxquelles nous pourrions avoir à faire dans notre métier de RH.
 

Quelle était l’ambiance dans le groupe de préparation à l’examen ?

Nous étions une vingtaine et nous avons tous été confrontés aux mêmes challenges en termes d’organisation entre notre vie professionnelle, privée et la préparation du Brevet. Forcément, cela crée des liens. Nous avons gardé notre groupe WhatsApp après l’examen et nous continuons à l’utiliser, par exemple lorsque quelqu’un a une question au travail et qu’il lui faut un avis externe.

Pour ma part, j’ai révisé tout au long de l’année avec un groupe de 4 personnes. Nous nous sommes soutenus tout au long de cette aventure, et dès que l’un d’entre nous avait une petite baisse de motivation, les autres étaient là pour l’encourager et lui redonner confiance.

La clé de notre succès à été de garder confiance en nous. Je dis « notre succès » parce que c’était vraiment une aventure collective et humaine. Je ne pense pas que j’aurais réussi si j’avais été seule.  
 

Est-ce que la perspective de voir votre salaire évoluer a influencé votre choix de passer le Brevet ?

Ce n’a pas été l’aspect primordial, car pour moi l’objectif de ce diplôme était de développer mes connaissances et d’améliorer ma pratique du métier. Néanmoins, lorsque j’ai obtenu mon Brevet, mon employeur m’a offert une augmentation salariale.
 

Les frais de formation ont-ils été partiellement pris en charge par les pouvoirs publics ou votre entreprise ?

Les deux : mon employeur Hermès a participé et la Confédération m’a versé 50 % des frais liés à la formation avant le passage de l’examen.  
 

Que cette formation vous a-t-elle concrètement apporté dans votre quotidien professionnel ?

Personne ne peut être expert dans tous les domaines, mais cette formation m’a permis d’élargir le champ de mes compétences. J’ai pu découvrir des sujets que je n’ai pas l’occasion de pratiquer dans mon travail, mais qui font également partie de la fonction RH. J’ai aussi pu approfondir certaines connaissances que j’avais apprises sur le tas et les consolider grâce à une base théorique solide. Cela m’a par exemple permis de répondre de façon plus précise aux questions que me posent les collaborateurs. Aujourd’hui, je considère que ce brevet est un gros atout dans mon métier, et qu’il m’a permis de m’améliorer dans mon quotidien professionnel tout en tissant un réseau.
 

Vous avez participé à la cérémonie de clôture qui s’est déroulée à Bienne en 2019. Quels souvenirs avez-vous gardés de cette journée?

C’était énormément d’émotion car ma famille et les amis avec qui j’ai passé l’examen étaient présents dans la salle. Ils ont vu le résultat final de toute cette année de travail.
 

Comment votre entourage professionnel a-t-il réagi à l’obtention de ce titre?

Mes collègues m’ont soutenue pendant toute la préparation et au moment du passage des examens. J’ai pu aménager mon emploi du temps pour assister aux cours et passer les examens. Le jour où j’ai eu le résultat, ils m’ont fait une surprise et nous avons débouché le champagne tous ensemble !
 

Quels conseils donneriez-vous à une jeune femme qui souhaite se lancer dans un cursus RH?

C’est un métier passionnant et vraiment enrichissant, mais également très délicat. Je pense qu’il faut être curieuse et savoir amorcer le dialogue. En même temps il faut savoir faire preuve de détachement dans certaines situations. Pour moi l’une des qualités les plus importantes à avoir dans ce métier c’est la discrétion. Il faut savoir ce que l’on peut dire et ce qui ne doit pas être partagé. En tant que RH nous sommes la première porte d’entrée des collaborateurs mais en même temps il nous faut défendre les intérêts et la stratégie décidée par notre employeur.
C’est un métier qui apporte beaucoup, mais qui demande aussi beaucoup.

Axel Barré
axel Barré

Assistant en gestion du personnel avec certificat hrse

« La formation est de qualité, on a toutes les clés pour réussir »

Axel Barré a travaillé dans l’hôtellerie et la vente au détail avant de bifurquer vers les RH. Technicien en génie civil au départ, rien ne le destinait à la carrière qu’il vient de choisir. Pourtant ce jeune homme en veut et il a brillamment tiré son épingle du jeu à l’examen d’assistant RH.

Monsieur Barré, vous avez 33 ans et travaillez présentement comme assistant RH. Quel a été votre premier contact avec les RH?

Le premier véritable contact a été la formation elle-même. Auparavant, j’étais assistant gérant d’un magasin de déco. Après quelques années passées à co-gérer l’équipe, j’ai réalisé que c’était vers cet aspect de mon travail que je voulais m’impliquer davantage. Je n’avais jamais travaillé dans les ressources humaines. Discuter avec deux amies elles-mêmes dans les RH a sûrement contribué à ma décision de me réorienter.
 

Combien de temps a duré votre formation?

Six mois en cours d’emploi. Je travaillais à 100% et j’ai fait déplacer un de mes jours de congé sur le vendredi pour aller en cours toute la journée.
 

Les contenus sont-ils plutôt théoriques ou pratiques?

Dans son ensemble, c’est plutôt théorique, mais il y aussi des cas pratiques comme des exercices de décomptes de salaire sur la base de cas-type.
 

Quelle a été l’ambiance au sein du groupe durant les cours?

Cela s’est très bien déroulé, avec une belle cohésion. Nous étions une bonne classe et on a tout de suite lancé un groupe WhatsApp. Des personnes travaillaient déjà dans les RH ou dans les offices de chômage, du coup, si quelqu’un·e avait des problèmes de compréhension, il y avait possibilité de se reposer sur leur expérience déjà acquise. On s’est toujours entraidés. Le groupe fonctionne encore et, dès qu’on a un problème ou des cas précis dans notre pratique quotidienne, on peut se consulter.

 

Vous avez donc changé d’emploi depuis l’obtention de ce nouveau titre?

Tout à fait. J’ai obtenu mon certificat en mars 2020 et j’ai immédiatement commencé à postuler. Après quelques semaines, j’ai décroché un entretien. Assez rapidement, en mai, j’ai su que j’étais embauché au 1er juillet comme assistant RH. Étant donné mon inexpérience, il m’a semblé normal d’avoir des attentes salariales raisonnables pour trouver plus rapidement un poste et mettre mes connaissances de la formation en pratique.
 

Les frais de formation ont-ils été à votre charge ou avez-vous bénéficié d’une aide extérieure?

Les frais ont été entièrement à ma charge. Il existe une aide de la Confédération qui prend en charge 50% des frais de formation, mais seulement à l’échelon du brevet fédéral.
 

Quels avantage les acquis de cette formation vous ont-ils apporté concrètement au sein de l’entreprise qui vous emploie?

Du management, j’en faisait déjà auparavant à mon poste d’assistant gérant. Ce sont surtout les acquis de savoir en matière de droit du travail, d’assurances sociales et de décomptes de salaires qui m’ont été bénéfiques je dirai.
 

Reste l’aspect marketing, non?

Tout à fait! Dans le groupe où j’ai été engagé, la partie recrutement est primordiale dans la mesure où nous devons nous assurer que la marque employeur soit bien perçue.
 

Désormais, après quelques 15 mois en RH, muni de votre nouveau diplôme, restez-vous acquis à l’idée d’une carrière dans ce secteur?

Oui, je vais rester dans les RH parce que cette fonction me plaît. D’autre part, je souhaiterai me spécialiser dans l’étude comportementale, mieux connaître l’aspect gestuel, autrement dit le langage corporel, pour m’axer vers le recrutement.
 

A voir la liste très fournie des candidates et candidats ayant réussi la même épreuve que vous, il semble y avoir une forte concurrence dans le secteur RH. Le secteur est-il en expansion à votre avis?

Je ne pense pas qu’on puisse parler d’expansion, mais, quel que soit le secteur d’activité, les RH y ont plus que jamais leur place. Passablement de gens cherchent à se réorienter avec la crise du Covid, cela a peut-être joué un rôle quant à l’engouement pour la formation que j’ai suivie.

 

Passons à l’examen lui-même: comment avez-vous géré le stress avant l’épreuve écrite, en présence de nombreuses candidates et candidats?

Cela se déroule dans une vaste salle où on est tous placés en rangs d’oignon derrière un ordinateur pour passer l’examen en répondant à une série de questions sur une plate-forme. Il y a des questions fermées et environ 30% de questions ouvertes, une centaine en tout.
J’ai géré le stress en me reposant convenablement et en évitant d’étudier la veille de l’examen. Ça ne sert à rien de continuer à s’en mettre plein le citron! On jette les dés et advienne que pourra! Or, en principe, si on s’est donné les moyens, si on a bossé consciencieusement durant la formation, il n’y a pas de raison que cela n’aille pas. La formation est de qualité, on a toutes les clés pour réussir.
 

Aviez-vous pensé à prendre une calculatrice de secours pour l’examen, selon les recommandations du site de la HRSE?

Non, pas du tout! J’ai fait un pied de nez au destin! Si la mienne n’avait plus fonctionné en cours d’examen, c’est que je n’étais peut-être pas au bon endroit (sourire).
 

En 2020, il n’y a pas eu de remise officielle des diplômes, comment les félicitations du jury vous sont-elles parvenues?

Effectivement, la cérémonie habituelle n’a pas eu lieu dû au Covid. Un matin, j’ai reçu un mail m’indiquant que les résultats des examens étaient disponibles avec un lien à suivre. Je me suis connecté sur la plateforme, et à l’ouverture vous lisez: «Examen de Certificat réussi! Félicitations». Quelques semaines plus tard, j’ai reçu à la maison le fameux papier attestant du succès et ma note. C’est très motivant!
 

Comment votre entourage a-t-il réagi à l’obtention de ce titre?

Ils étaient fiers! En effet, se lancer à passé 30 ans dans une réorientation en travaillant à temps plein et la réussir, ce n’est pas donné à tout le monde! Je ne me suis pas beaucoup reposé durant ces six mois. Mais cela en valait la peine!

Gérald Brandt
Gérald Brandt

Directeur RH Réseau hospitalier neuchâtelois

« DRH - C’est un métier stratégique et passionnant, au cœur de l’action »

Le fait que seuls quelques-uns détiennent actuellement le diplôme fédéral de gestionnaire des ressources humaines ne signifie pas que le cours et les possibilités professionnelles ne sont pas passionnants. L'histoire de Gérald Brandt nous montre le contraire. Conformément à la tradition, il a gravi les échelons de sa carrière pour devenir directeur des ressources humaines avec un diplôme fédéral après avoir obtenu sa qualification professionnelle de spécialiste des ressources humaines. Cette formation lui a permis de relever des défis à tous les niveaux. Vous pouvez voir dans le film à quel point son travail est multiforme.